Réduire les apports énergétiques en augmentant la consommation de F&L

Édito

Augmenter sa consommation de Fruits et Légumes (F&L) peut aider à perdre du poids.

Cependant, plusieurs études cliniques sur le sujet ont rapporté un déclin de cette consommation avec le temps. La probabilité de maintenir une telle augmentation serait plus forte si l’on enseignait aux gens des stratégies spécifiques pour intégrer les F&L dans l’alimentation de manière à contrôler la faim et ingérer moins de calories. Cela peut s’obtenir lorsque les F&L remplacent les aliments à forte densité énergétique de sorte que la densité énergétique totale soit réduite. Une stratégie simple et efficace consiste à accroitre la proportion de F&L dans un repas, par exemple en les substituant à des aliments plus caloriques dans les plats mixtes ou en servant de plus grandes portions en accompagnement du plat. Une autre approche consiste à manger une grande salade à faible teneur calorique ou des fruits entiers au début du repas, afin que la consommation d’aliments à forte densité énergétique au cours du reste du repas soit réduite. Les gens doivent également être informés que certaines stratégies sont inefficaces pour diminuer la consommation énergétique, comme consommer des jus de fruits plutôt que des fruits entiers. Se contenter de clamer à la population qu’il faut rajouter des F&L dans l’alimentation risque d’avoir peu d’impact sur les apports caloriques… Cela peut même les accroître si les apports supplémentaires ont une densité énergétique non négligeable. Il existe de nombreuses raisons pour expliquer que certaines personnes finissent par abandonner une consommation élevée de F&L en vue de maintenir leur poids. L’une serait que cette approche n’est pas perçue comme efficace. Des interventions futures devraient évaluer si le fait d’enseigner aux gens des stratégies spécifiques pour augmenter la satiété en intégrant des F&L dans leur alimentation préviendrait ce déclin de consommation et entraînerait également une perte de poids plus importante sur le long terme…

Barbara J. Rolls
Département des Sciences de la Nutrition. Université d’Etat de Pennsylvanie, Etats-Unis
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