« Alimentation et pratiques parentales, conséquences sur les enfants »

Édito

Les trois articles de ce numéro examinent quelques facteurs pouvant expliquer les choix alimentaires des enfants.

Khanolkar et ses collègues présentent les résultats d’une étude à grande échelle en Suède et en concluent que les meilleurs facteurs prédictifs du risque de maladies cardiovasculaires (MCV) chez les enfants (y compris l’Indice de Masse Corporelle – IMC) seraient l’alimentation et l’activité physique des parents.

En se basant sur leur étude norvégienne, Melbye et son équipe pensent, au contraire, que les cognitions des enfants sont les meilleurs facteurs prédictifs de leurs consommations de fruits et légumes, bien au delà de l’impact des facteurs parentaux.

L’étude américaine de Manganello et Smith conclut que peu de publicités pour les fruits et légumes sont destinées aux parents. En grande majorité, les publicités concernent les collations et les plats préparés, les messages clés portant sur le goût, le gain de temps et les liens familiaux.

L’alimentation des enfants serait donc influencée par toute une gamme de facteurs. Dans un contexte d’obésité et de troubles alimentaires, il en résulte, à mon avis, une nouvelle approche de l’éducation parentale en trois volets, qui mettrait l’accent sur :

I) donner le bon exemple et se comporter comme on voudrait que nos enfants se comportent,

II) donner à nos enfants les bonnes informations sur l’alimentation et l’activité physique, pour leur fournir des repères sains qu’ils pourront conserver jusqu’à l’âge adulte,

III) modifier leur environnement, de telle sorte que les comportements sains soient facilités.

En utilisant ces techniques, les parents pourront aider leurs enfants à adopter une approche plus saine de leur alimentation, au sein d’un monde qui semble tout faire pour les pousser à une vie malsaine.

Jane Ogden
Professeur, Psychologie de la Santé Université du Surrey, Royaume-Uni
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