Encourager des choix alimentaires plus sains : illustration du rôle des politiques publiques ciblant le consommateur

En bref

Maladies cardiovasculaires : la consommation de nitrates provenant des légumes associée à une diminution du risque
Maladies cardiovasculaires : la consommation de nitrates provenant des légumes associée à une diminution du risque

Une revue systématique a étudié les associations entre la consommation quotidienne de nitrates provenant des légumes et l’incidence des maladies cardiovasculaires ainsi que la mortalité associée. Après recherche dans 7 bases de données, 5 études portant sur un total de 63 155 participants ont été retenues. Les principales sources de nitrates comprenaient plusieurs légumes à feuilles vertes, ainsi que d’autres légumes et féculents. Les résultats démontrent l’existence d’une association inverse entre la consommation de nitrates d’origine végétale et l’incidence de maladies cardiovasculaires. Les bénéfices de cette consommation sont observés avec des augmentations modestes de l’apport en nitrates provenant de légumes. Les conclusions de cette étude suggèrent que l’ajout d’une portion par jour de légumes riches en nitrates pourrait être un moyen efficace de réduire le risque de maladies cardiovasculaires. Des essais contrôlés randomisés sont nécessaires afin d’appuyer ces résultats.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38794749/
L’adhésion à une alimentation végétale saine est associée à une réduction du risque de goutte
L’adhésion à une alimentation végétale saine est associée à une réduction du risque de goutte

Une étude de cohorte prospective a examiné les liens entre des habitudes alimentaires basées et le risque de goutte. Ce travail inclue les données de 122 679 participants aux études Health Professionals Follow-Up Study et sur la santé des infirmières. Leurs consommations alimentaires ont été évaluées à l’aide d’un indice global d’alimentation végétale et ses déclinaisons saine et malsaine. Au cours des années de suivi, 2709 participants ont déclaré souffrir de goutte. L’indice global d’alimentation végétale n’a pas été associé de manière significative à la maladie. L’analyse groupée a montré que l’indice d’alimentation végétale saine était inversement associé au risque de goutte tandis que l’indice d’alimentation végétale malsaine était positivement associé, en particulier chez les femmes. L’analyse des groupes d’aliments rapporte que des apports plus élevés en céréales complètes, thé, café, et produits laitiers étaient associés à un risque plus faible de goutte. A l’inverse, la consommation de jus de fruits et de boissons sucrées était associée à un risque plus élevé. Les résultats de cette étude soutiennent les recommandations alimentaires visant à végétaliser l’alimentation en augmentant la consommation d’aliments végétaux sains.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38771576/
Maladies inflammatoires de l’intestin : la consommation régulière de fruits et légumes associée à une plus faible prévalence des poussées inflammatoires
Maladies inflammatoires de l’intestin : la consommation régulière de fruits et légumes associée à une plus faible prévalence des poussées inflammatoires

Les personnes souffrant de maladies chroniques inflammatoires de l’intestin – MICI – mettent fréquemment en place, sans accompagnement médical, des régimes d’exclusion. Afin d’identifier les aliments les plus évités, une étude transversale a été menée auprès de 145 patients atteints de la maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse. Les consommations et les habitudes alimentaires ont été déterminés à l’aide de questionnaires administrés par entretien téléphonique. La progression de la maladie et les symptômes ont été évalués à l’aide d’indices spécifiques à chaque pathologie. D’après ce travail, 69,7% des patients ont déclaré exclure certains aliments, les plus fréquemment exclus étant les agrumes et les légumes crus. La consommation régulière de fruits et de légumes a été associée à une réduction de 44% de la prévalence de la phase active de la maladie. Ces résultats suggèrent que les fruits et légumes exercent un rôle protecteur vis-à-vis de la progression et l’évolution des maladies inflammatoires de l’intestin. Il parait donc essentiel d’améliorer l’accompagnement des patients vers une alimentation variée et moins restrictive.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38777464/
Alimentation : comment le style parental influence les comportements alimentaires des adolescents ?
Alimentation : comment le style parental influence les comportements alimentaires des adolescents ?

Une étude récente a examiné la relation entre le style éducatif de 211 parents afro-américains et les habitudes alimentaires de leurs enfants (10-17 ans). La fréquence de consommation de différents groupes d’aliments a été déterminée sur la base d’une enquête en ligne réalisée auprès des adolescents et comparée aux recommandations alimentaires américaines. Les parents quant à eux ont répondu à un questionnaire permettant de déterminer leur style éducatif et les pratiques parentales mises en œuvre. Ce travail montre notamment que les pratiques parentales autoritaires réduisent significativement la probabilité d’adhérer aux recommandations alimentaires concernant les fruits. Par ailleurs, les enfants dont les parents présentent un niveau d’éducation élevé sont plus susceptibles de respecter les recommandations en matière de fruits. Concernant la consommation de légumes, les pratiques autoritaires et de surveillance ont un impact positif sur le respect des recommandations, contrairement à l’établissement de règles. Ces résultats soulignent l’importance du style éducatif dans le développement de comportements alimentaires sains chez les adolescents.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38784128/
Symptômes dépressifs : la consommation de fruits tout au long de la vie associée à une réduction du risque
Symptômes dépressifs : la consommation de fruits tout au long de la vie associée à une réduction du risque

Une étude de cohorte prospective a examiné l’influence de la consommation de fruits et légumes au cours de la vie sur la probabilité de symptômes dépressifs à un âge avancé. Au total, 13 738 adultes issus de l’étude sur la santé des Chinois de Singapour ont participé à ce travail. Les habitudes alimentaires ont été suivies à l’aide de plusieurs questionnaires de fréquence alimentaire administrés au cours de l’étude. Les symptômes dépressifs ont été évalués à l’aide de l’échelle de dépression gériatrique lors d’entretiens de suivi. Après un suivi moyen de 19,6 ans, des symptômes dépressifs ont été identifiés chez 3 180 participants. La consommation de fruits a été inversement associée à la probabilité de symptômes dépressifs, avec un effet dose-réponse. En particulier, plusieurs fruits tels que l’orange, la mandarine, la banane, la papaye ainsi que la pastèque ont été associés à une réduction du risque de dépression. Aucune association n’a été rapportée entre la consommation de légumes et la probabilité de symptômes dépressifs. Ces résultats soutiennent les recommandations alimentaires pour la consommation suffisante de fruits tout au long de la vie.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38810515/
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